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Véhicules électriques : Que se passe-t-il chez CAA-Québec?

Ce texte est co-signé par:

  • Daniel Breton, consultant en électrification des transports et coauteur du livre “L’auto électrique, hybride ou écoénergétique”
  • André Bélisle, président de l’Association Québécoise de Lutte contre la Pollution Atmosphérique (AQLPA)
  • Martin Archambault, administrateur et porte-parole média, Association des Véhicules Électriques du Québec (AVEQ)

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Depuis des générations, on peut lire en entendre des gens se prononcer sur le sujet de l’automobile.
Au fur et à mesure du temps, des avancées technologiques et de la diversification de ce secteur, des spécialités sont nées, ce qui a ouvert la voie à des spécialistes reconnus :

  • Dans le créneau de la course automobile, qu’il s’agisse de la Formule 1 ou de Nascar;
  • Dans le créneau « consommateur »;
  • Dans le créneau des camions;
  • Dans le créneau des voitures de haute performance;
  • Dans le créneau des voitures de luxe;
  • Dans le créneau environnement;
  • Dans le créneau transport collectif;
  • Et bien sûr, dans le créneau des voitures partiellement et entièrement électriques.

 
Sachant cela, la plupart des gens qui travaillent dans le milieu du transport individuel et collectif connaissent ceux et celles qui ont développé cette spécialité et c’est pourquoi nous ne recevrons pas d’appels de constructeurs automobiles pour faire l’essai du tout dernier modèle de Corvette ou de Bentley et c’est très bien comme ça.
Ainsi, il nous est arrivé dans le passé de refuser de donner des entrevues sur un sujet ou un véhicule si celui-ci n’était pas dans nos cordes, préférant plutôt suggérer le nom d’une autre personne plus férue dans le dossier par respect pour le métier, les gens qui s’y connaissent et les spécialités.
C’est pourquoi plusieurs sorties faites au cours des dernières années dans les médias par des représentants de CAA-Québec sur le sujet des véhicules électriques laissent de plus en plus de gens dubitatifs à la lumière des « informations » qu’ils ont diffusées sur le sujet.
 

  • En 2010, alors que le CAA-Québec était un des commanditaires du rallye des énergies alternatives, leur porte-parole disait en entrevue considérer que les voitures électriques ne demeureraient toujours que des véhicules essentiellement urbains;

 

  • En 2016, en pleine commission parlementaire sur la loi Zéro Émission, leur porte-parole reprenait mot pour mot les arguments de l’industrie automobile en affirmant que cette loi risquait de faire augmenter le prix des véhicules à essence. Lorsqu’un de nous lui a demandé à partir de quelle analyse ou étude il avait fait cette affirmation, il a répondu « aucune ».

 

  • En 2017, ce même porte-parole a donné une entrevue sur le sujet de l’autonomie « réelle » des véhicules électriques, affirmant du coup que la « vraie » autonomie d’une Nissan Leaf 2018 serait d’environ 175 km plutôt que 241 km et que celle de la Chevrolet Bolt EV serait de 275 km plutôt que 383 km. Il n’avait de toute évidence pas compris les chiffres et les façons de calculer de l’EPA.

 

  • Et il y a quelques jours à peine, il s’est emmêlé les pinceaux sur les batteries 12 Volts et les voitures électriques en conditions de grands froids.


Ce faisant, de plus en plus de personnes qui lisent et suivent de près le dossier des véhicules électriques se grattent la tête et se demandent ce qui se passe chez CAA-Québec.
Se prononcent-ils à tort et à travers sur le sujet des véhicules électriques par un trop grand besoin de visibilité, est-ce parce qu’ils ont une trop grande proximité avec des joueurs de l’industrie ou est-ce une combinaison des deux?
Quoiqu’il en soit, la crédibilité de CAA-Québec perd des plumes à vitesse grand V sur le sujet des véhicules électriques depuis quelques mois auprès des connaisseurs. Comme il s’agit d’une société connue auprès du grand public, une introspection et un travail d’apprentissage sur le sujet seraient bienvenus de leur part.
Après tout, une partie importante de sa mission étant « d’agir au quotidien pour défendre les intérêts de ses membres, tout en proposant une multitude de services dans des secteurs variés. »*, cela implique donc que l’équipe de CAA-Québec fasse rapidement le virage vers électrique afin de bien pouvoir servir ses membres qui possèdent des véhicules partiellement ou entièrement électriques et le public en général.
Plus de 120,000 survoltages de véhicules à essence en quelques jours plus tard, il serait temps que CAA-Québec se “branche”.
Car on ne peut pas dire n’importe quoi dans les médias si on est soucieux de travailler de façon professionnelle.
* : https://www.caaquebec.com/fr/a-propos/mission/

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