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Utilisons les véhicules en libre service pour multiplier les bornes publiques à Montréal

C’est maintenant officiel que deux compagnies d’autopartage offriront des flottes de voitures en libre service à Montréal : Communauto et son service Auto-mobile va concurrencer les Smart de Car2Go avec une flotte composée de Prius C et de quelques Nissan Leaf, et ce dès le mois de novembre prochain! La flotte de Nissan Leaf sera très utile afin de vérifier la fiabilité de la Leaf en période hivernale. Comme les voitures en libre service ne sont pas toujours branchées, l’autonomie des Leaf risque d’être grandement réduite en hiver.

C’est pour ça qu’il faut appuyer sur l’accélérateur et installer plus de bornes de recharge à Montréal. Communauto affirme qu’elle aurait pu lancer un système 100 % électrique, mais j’en doute fortement. Je crois qu’il y aurait eu des retards et que la qualité du service aurait souffert du manque d’expérience et de bornes.

Mais selon moi, si on met en place les bons incitatifs, ces flottes de voitures en libre service pourraient grandement accélérer l’implantation des bornes de recharge à Montréal. Comme on le sait, installer des bornes sur rue en zone urbaine n’est pas très évident.

Une tarification des vignettes en fonction des émissions de GES
Pour moi, l’argent généré par la vente des vignettes universelle (environ 1 000 $) devrait être dédié au développement du réseau de bornes de recharge de la ville. De plus, la tarification devrait être en partie basée sur les émissions de GES par passagers du véhicule.  Ainsi la Smart, qui ne possède que deux places, devrait payer un peu plus pour ses émissions de GES que la Prius C, qui possède cinq places (disons quatre), et beaucoup plus que la Nissan Leaf. Bien entendu, d’autres critères pourraient être pris en compte, comme l’espace occupé par le véhicule. Dans le cas de la Smart, le peu d’espace occupé par ces véhicules qui peuvent être stationnés très près l’un de l’autre a aussi un avantage certain pour une ville urbanisée comme Montréal.

Donc, avec cette taxe carbone dans la vignette, les gestionnaires de flottes d’autopartage auront un incitatif direct à électrifier leur flotte graduellement au fur et à mesure que les bornes se répandront dans la ville.

Une taxe de carbone pour toutes les formes de stationnements
Mais si une taxe au carbone est intégrée dans la tarification des vignettes de stationnement, il faudrait également qu’elle soit appliquée aux autres formes de stationnement: vignette des résidents et parcomètres. Il ne faudrait quand même pas pénaliser les utilisateurs d’autopartage aux dépens des autres automobilistes. Les utilisateurs d’autopartage utilisent déjà moins l’automobile, il ne faudrait donc pas désavantager ce mode de transport.

Bien entendu, le coût plus élevé des vignettes d’autopartage pourrait aussi être justifié par une tarification préférentielle aux bornes de recharge.

Un réseau de bornes publiques partagées
Pour moi, c’est clair que le réseau de bornes montréalais doit être public. Il serait contre-productif de demander à Communauto et Car2Go de développer leur propre réseau de borne. En plus de freiner l’adoption des autos électriques en libre-service, cette approche priverait les autres automobilistes de l’accès à ces réseaux de bornes qui seraient privés. Le mieux serait d’inciter ces compagnies à utiliser les bornes de la ville. Car ce qui est intéressant avec les véhicules en libre service (VLS), c’est qu’il serait possible pour tous ceux qui veulent utiliser les bornes de déplacer les VLS, même s’ils ne sont pas complètement rechargés, afin de pouvoir charger leurs propres véhicules. En effet, comme une simple carte RIFD est requise pour accéder à un VLS, il serait même possible d’imaginer un système qui pourrait être accessible via les cartes du Circuit électrique. Les membres du Circuit électrique n’auraient qu’à activer la fonction VLS et accepter les conditions d’utilisation pour pouvoir accéder aux VLS et ainsi les déplacer le temps de recharger leur propre voiture. Ce système serait d’ailleurs très optimal, car certains propriétaires pourraient être intéressés d’utiliser les VLS pendant la recharge de leur voiture.

Les bornes pourraient donc être utilisées de manières optimales. Présentement, les bornes du Circuit électrique et du Réseauver sont très peu utilisées. Mais si les bornes du réseau de Montréal pouvaient être utilisées à la fois par les VLS, les taxis, les flottes municipales et gouvernementales (et peut-être même par les corps policiers!), c’est évident que les bornes seraient beaucoup plus rentables.

Un mot sur les taxis
Comme je le disais plus haut, L’accès des taxis à ce système de borne pourrait grandement contribuer à l’électrification des flottes de taxi. Que ce soit pour charger pendant la nuit ou pendant qu’ils attendent un client, un accès préférentiel à ces bornes pourrait être un avantage à accepter la venue des VLS à Montréal. Sans compter que les VLS, en réduisant la motorisation des ménages, devraient ultimement augmenter la demande pour les services de taxi.

Avec la multiplication des bornes, les particuliers seront de plus en plus intéressés de se procurer des véhicules rechargeables. Avec une simple carte, les particuliers pourront déplacer les VLS. À la fin de la recharge, les utilisateurs pourront être incités à rebrancher les VLS situés à proximité. Il y aurait donc une très grande synergie.

 Avec un système bien pensé, je suis persuadé qu’on peut mettre en place un réseau de bornes qui pourra permettre d’électrifier 100% de la flotte de VLS d’ici 5 ans.
 

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