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Le plan d’action pour les véhicules électriques : pas aussi ambitieux qu’il en a l’air

Beaucoup de journalistes et de chroniqueurs ont affirmé que l’objectif du
gouvernement du Québec en terme d’électrification du parc automobile était irréaliste.
Pourtant, après analyse, l’objectif de 25% des ventes de véhicules légers en 2020 ne
semble pas si inatteignable.
En fait, je ne sais pas si le ministre a tenu compte des tendances de vente des
véhicules légers avant de fixer ses objectifs, mais il savait probablement que les ventes
de ces véhicules sont en baisse de
Source des ventes historiques: CCAQ (http://www.ccaq.com/fr/la-ccaq/statistiques.statistiques-pour-le-quebec-.php) Note pour la projection: La projection des ventes véhicules légers est basée sur la tendances des dernières années. J’ai également appliqué cette tendance aux ventes de camions même si la tendance des dernières années est à la hausse. C’est donc un scénario «optimiste» basé sur différents indicateurs (coûts, d’utilisation, amélioration des transports en commun, vieillissement de la population, etc).
puis plusieurs années maintenant. Donc, si cette
tendance se maintient, l’objectif de conversion de ce type de véhicule à l’électrique
devient plus facile à atteindre d’année en année. Quand on regarde le tableau, on voit
d’ailleurs que si on regarde les ventes actuelles d’autos électriques, il est loin d’être
impossible qu’elles atteignent 25% des ventes si les ventes de véhicules légers ne sont
que de 165 000 unités en 2020.
Le diable est dans les détails
Peut-être êtes-vous surpris d’apprendre que les ventes d’autos sont en baisse? En fait, la
baisse des ventes de véhicules légers semble en partie attribuable à l’augmentation
des ventes de camions du à la popularité grandissante des véhicules utilitaires sport.
Donc, l’objectif de 25% des ventes de véhicules légers n’est pas si ambitieux que ça car
si la tendance se maintient, les ventes de véhicules légers ne pourraient représenter
que la moitié des ventes de véhicules en 2020. Bien entendu, d’ici là, plusieurs modèles
de camions électriques ou à autonomie prolongée seront offerts, donc un certain
pourcentage des ventes de camions devrait être électrique.
Effet des incitatifs sur les ventes de VÉ
Certains déplorent que les incitatifs sur l’achat des véhicules électriques diminuent
trop rapidement, ce qui pourrait mettre en péril l’atteinte de l’objectif. Bien qu’une
prolongation du programme pourrait certainement accélérer l’adoption de cette
technologie, il est clair que le gouvernement mise sur une baisse de coûts des voitures
électriques à peu près équivalente à la baisse des subventions. Déjà, GM a annoncé que
la Volt 2013 pourra parcourir plus de km en mode électrique que la version actuelle
alors que le prix demeurera le même. Donc il semble clair que la technologie devient
de plus en plus concurrentielle, au point de pouvoir bientôt s’affranchir de subventions.
À cela, il faut ajouter la forte possibilité que le prix du pétrole va continuer à augmenter,
ce qui va contribuer à rendre les voitures électriques plus attrayantes.
Donc, si on se fie au succès actuel du programme d’incitatif à l’achat de véhicules
électriques (le Québec est de loin la province qui achète le plus de vé), il semble que la
stratégie qui consiste a donner un «boost» aux ventes de véhicules électriques fonctionne.
Pour atteindre l’objectif, investir dans les incitatifs ou dans la réduction du parc
automobile?
Pour atteindre l’objectif de 25 % des véhicules Léger, il y a deux stratégies possibles :
mettre le plus d’incitatifs possible dans la vente de véhicules électriques ou essayer de
contenir les ventes de véhicules légers le plus possible. Compte tenu du fait que les
ventes de camions sont en progression au Québec, une stratégie axée vers la réduction
des ventes de véhicules neufs semble préférable si on veut réellement atteindre les
objectifs de diminution des gazs à effet de serre. Il faut aussi mentionner que le Québec
ne fait pas qu’importer du pétrole, mais également la totalité de ses véhicules neufs.
Comme l’importation de véhicules est le deuxième poste d’importation après le pétrole, il est important de contenir la croissance de ces importations pour équilibrer notre balance commerciale.
En conclusion, il semble que si le plan n’est pas aussi ambitieux qu’on voudrait le croire. Mais par le fait même, il est plutôt réaliste, à condition de contenir les ventes de véhicule neufs. Il est donc important d’investir dans des programmes qui visent à diminuer la dépendance des Québécois à l’automobile si nous voulons atteindre les
objectifs du plan d’électrification des transports.
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