Voitures électriques

Électrification des transports: la loi du silence

Il y a plus de 20 ans, j’ai travaillé sur la série télévisée intitulée « Omerta, la loi du silence ». C’est alors que j’ai réellement compris ce que voulais dire cette loi non écrite voulant que si on tenait à ses contrats, à son job ou même à sa vie, on était bien mieux de se la fermer.
J’ai moi-même fait l’objet d’intimidation et de menaces au fil des années, certains allant même jusqu’à me menacer de mort. En effet, certains de mes propos et certaines de mes actions pour protéger l’environnement, le Québec, l’énergie et les transports durables ont fait en sorte que je me suis fait des ennemis.
Pourtant, dans notre société où on prétend que la liberté d’expression et de presse est un droit fondamental et un des piliers de notre démocratie, force est de constater que s’il s’agit là d’un beau principe en théorie, il en va tout autrement de la pratique.
Ainsi, je connais et discute régulièrement avec des hommes et des femmes qui oeuvrent dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement et de l’électrification des transports et qui sont extrêmement frustrés de voir que les choses piétinent ou même qu’on recule.
C’est ainsi que je me suis fait dire à plusieurs reprises au fil des ans et des dossiers :

«Dis-le, toi. Moi je ne peux pas ».

  • Ils ne pouvaient pas de peur de perdre des contrats avec le gouvernement;
  • Ils hésitaient car ils craignaient de perdre des ventes;
  • Ils se taisaient de peur de perdre leur emploi;
  • Ils se la bouclaient car ils avaient été menacés;

Bref, à cause de cette atmosphère d’intimidation, de menace et de suspicion qui vise justement à faire peur aux gens, bien des aberrations se perpétuent, des scandales restent inconnus et des magouilles continuent.
Il faut ajouter à cela l’inertie sélective de certains médias qui n’hésitent pas à dénoncer certains scandales, mais demeurent parfois étonnamment silencieux pour parler d’autres scandales bien plus importants. Des acteurs puissants aux poches profondes peuvent intimider beaucoup de monde. Les dossiers de l’AQLPA VS American Iron and Metal ou la minière Barrick Gold VS les auteurs du livre Noir Canada en sont 2 parfaits exemples.
Une autre difficulté réside dans le fait que certains journalistes tentent parfois de faire éclater au grand jour des dossiers, mais se retrouvent incapables de le faire car si bien du monde sait qui se passe, personne n’ose parler publiquement, rendant beaucoup plus difficile le dévoilement de ceux-ci.
Dites-vous bien que tout ne va pas bien en électrification des transports au Québec et au Canada et que plusieurs acteurs du milieu en sont parfaitement conscients, mais ils et elles n’osent pas parler de peur de représailles.
Le lobbying d’intérêts particuliers pour ralentir voire arrêter les avancées en électrification des transports est bien réel. Ce n’est pas votre imagination. Ce n’est pas non plus un complot. Ce ne sont que des gestes posés par certains individus et certaines entreprises qui veulent que le statu quo dure le plus longtemps possible et qui feront tout ce qu’ils peuvent pour cela.
Bref, pour eux, ça fait partie des affaires.
C’est pourquoi, au cours des prochaines semaines, nous allons parler de certaines de ces « affaires » qui ralentissent le Québec en électrification des transports.
Car ce dossier est trop important pour l’avenir économique et écologique du Québec.

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